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#8 Léa Lévèque

Aujourd’hui, je suis ravie de vous partager la neuvième interview du blog. C’est la dernière de la première saison. D’un côté je suis triste que cette première saison se termine mais de l’autre je suis pleine de gratitude envers toutes les belles personnes qui ont accepté de me répondre. Ces interviews ont pour but d’aller à la rencontre des gens qui ont suivi leurs rêves même si ça parait, parfois, complètement fou. Rêves professionnels, personnels, familiaux… peu importe. Ces personnes ont décidé d’être heureuse et de s’en donner les moyens. Avec leurs témoignages, j’aimerais vous montrer que c’est possible. Je ne dis pas que c’est simple, loin de là. Mais possible, oui.

Pour cette dernière interview de la saison, je me suis dit que ce serait chouette de répondre moi-même à mes questions pour vous parler un peu de celle qui se cache derrière ce site. Alors j’ai pris plaisir à me prêter au jeu et j’espère que ça vous permettra d’en apprendre un petit plus.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Léa, j’ai 30 ans et une petite assistante à 4 pattes. J’habite en région lilloise mais suis originaire de Normandie et je suis aujourd’hui en colocation avec ma meilleure amie qui est aussi mon aidante au quotidien puisque je suis handicapée suite à une maladie génétique.

Quel est ton parcours ?

Alors, avant d’en arriver où j’en suis aujourd’hui, j’ai fait plusieurs choses : Après un Bac S, je suis partie en fac de psycho pendant 1 an. Trop fragile psychologiquement à l’époque, j’ai arrêté et me suis dirigée vers la musicologie. J’ai passé ma licence puis j’ai intégrée une école pour devenir éducatrice spécialisée. Mon but final était de devenir art thérapeute et éducatrice spécialisée pour mêler les deux métiers. Mais la maladie et le handicap m’ont arrêté en plein vol au bout de quelques mois en éduc. J’ai été obligée de tout arrêter et je me suis retrouvée clouée sur mon lit et mon fauteuil roulant pendant plus d’un an. Pour m’occuper, j’ai repris crayons et pinceaux abandonnés depuis bien trop longtemps et au final, j’ai fini par écouter mon coeur et créer mon entreprise créative.

Quel est ton métier aujourd’hui et en quoi consiste-t-il ? Enfin.. devrais-je dire TES métiers, non ?

Alors en bonne multi potentielle, j’ai plusieurs casquettes. Je suis donc illustratrice mais pas que ! Je suis également créatrice de papeterie artisanale, créatrice de bougie, j’écris, je parle organisation et je fais de la vulgarisation médicale. Il faut bien évidemment rajouter à cela toutes les casquettes d’une entrepreneure : communication, photos, gestion de site, gestion de projets, etc, etc, etc…

Quel a été le (ou les) « déclic’ (ou les choses de la vie) qui a fait que tu as osé aller vers ton/tes rêve(s) ?

Moi clairement, c’est la maladie. J’ai toujours senti que je serai malheureuse dans le monde du salariat mais je ne sais pas si j’aurai osé sauter le pas de l’entrepreneuriat si la maladie et le handicap ne s’était pas invité à la partie (et ça aurait été une sacrée erreur)… Je n’avais pas confiance en moi et même si je suis une tête brûlée, autour de moi, je n’avais que des modèles de salariat. L’entrepreneuriat m’était totalement inconnu et je pense qu’il aurait fallu quelques années avant que je me dise “Et pourquoi pas moi ?” Comme quoi…

J’imagine que tout n’a pas été simple et que tu as rencontré quelques difficultés sur le chemin… Accepterais-tu d’en parler un peu ou de nous donner un exemple ? 

Alors tout n’est pas rose et ce n’est jamais simple d’être toute seule à la tête d’une entreprise, surtout quand on apprend tout sur le tas. Je suis perfectionniste et je me suis souvent pausée 4587275787 milliards de questions qui n’avait pas forcément lieu d’être à part pour me créer des noeuds au cerveau.. L’avantage c’est que lorsque les réponses arrivaient (ou pas), j’avais sacrément avancé et appris, quoiqu’il arrive. L’autre chose, c’est que la maladie, le handicap et tout ce que ça entraine sont là, que je le veuille ou non. Alors il a fallu composer avec, sans dégrader ma santé, accepter parfois (souvent) de ne pas aller aussi vite que je le souhaiterai et accepter aussi d’être arrêter en plein vol (parfois quelques heures, parfois plusieurs jours) sans que je n’y puisse rien. Mais c’est ce qui fait la richesse de mon parcours et aujourd’hui, je chéris ce temps qui n’est pas toujours simple à accepter mais qui est salvateur. Sans mon corps, mon entreprise n’existe plus donc j’en prends soin et j’accepte le processus.

As-tu un ou plusieurs conseils à donner à quelqu’un qui n’ose pas encore dire oui à ses rêves ? 

J’en aurai deux à donner :

  • OSE : L’inconnu fait peur mais l’action amène l’action. Si tu as envie de te lancer, n’attends pas et vas-y. Si tu as peur, que tu ne sais pas comment faire, il y a des aides et des formations qui existent. Si tu as d’autres obligations, prends-les en compte mais écoute-toi ! Surtout, écoute-toi. Tout ne peux pas toujours se faire dans l’instant mais les solutions existent pour avancer.
  • ENTOURE-TOI : On dit souvent que l’entrepreneuriat est un chemin solitaire. Alors certes, nous sommes seuls à la tête de nos entreprises mais nous sommes aussi des milliers d’entrepreneurs à traverser les mêmes choses, les mêmes interrogations, les mêmes étapes. S’appuyer les uns sur les autres est une force inestimable. Aujourd’hui, il existe des groupes et des communautés vivantes et bienveillantes d’entrepreneurs alors il ne faut pas hésiter. Pour ma part, je fais partie du Cercle des créateurs et c’est la meilleure décision que j’ai pu prendre pour mon entreprise. J’y ai fait des rencontres incroyables, j’ai eu des conseils précieux et surtout je sais que j’ai 200 entrepreneurs à qui je peux poser une question, demander du soutien, parler… n’importe quand. S’entourer est un trésor inestimable sur ce parcours à priori solitaire.
Es-tu heureuse aujourd’hui d’avoir fait le pas et d’avoir osé ? 

Je ne le regrette pas une seule seconde. Quand j’ai dit à mon entourage que j’allais créer mon entreprise, seuls 3 amis mon dit de foncer, tous les autres m’ont dit que j’étais malade. Je n’y connaissais rien mais j’en avais besoin. Je me suis écoutée et j’ai foncée. Je n’ai jamais regretté d’avoir écouter mon coeur qui me disait de foncer et surtout tout ça m’a juste confirmée que c’était la voie qui me rendait heureuse et épanouie. Alors même si un jour je guérie, il en faudrait beaucoup pour que je quitte le monde de l’entrepreneuriat. J’ai encore plein de rêves à réaliser et je ne suis pas prête de m’arrêter.

Voilà, j’espère que ça vous a plu que je me prête au jeu. La saison 2 des interviews arrivera sûrement en 2023-2024 mais ce ne sera plus au rythme de 1 interview par mois. Je publierai quand j’aurai une interview à publier. Je suis fière d’avoir tenu le rythme d’une par mois cette année mais ce fut beaucoup d’énergie… N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de cette saison 1 et si vous voulez une saison 2, ce que vous aimeriez y trouver.

De mon côté, je vous dis à très bientôt,

Léa

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