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#8 Tribulations de Marie

Aujourd’hui, je suis ravie de vous partager la huitième interview du blog. Ce sera l’avant dernière de la première saison. Ces interviews ont pour but d’aller à la rencontre des gens qui ont suivi leurs rêves même si ça parait, parfois, complètement fou. Rêves professionnels, personnels, familiaux… peu importe. Ces personnes ont décidé d’être heureuse et de s’en donner les moyens. Avec leurs témoignages, j’aimerais vous montrer que c’est possible. Je ne dis pas que c’est simple, loin de là. Mais possible, oui.

Marie a créé les Tribulations de Marie et elle a plein de casquettes différentes et avoir un exemple comme elle dans le monde créatif est une vraie chance ! C’est à ses côtés que j’ai appris les bases de l’aquarelle et de photoshop et j’en suis ravie. Elle nous partage son parcours et ses conseils.

Peux-tu te présenter ?

Je m’apelle Marie Boudon, je suis la fondatrice de Tribulations de Marie. C’est un site sur lequel on donne des cours vidéos d’aquarelle moderne mais pas que. En ce moment, on est en train de pivoter notre contenu pour aider les artistes entrepreneurs, les entrepreneurs créatifs à vivre de leur passion.

Quel est ton parcours ?

J’ai commencé comme ingénieure dans les énergies renouvelables. En 2017, après plusieurs années d’ingénieure, j’ai décidé de changer de vie et de devenir auto entrepreneure pour vendre des cours vidéos d’aquarelle sur Internet parce que j’aime enseigner, j’aime transmettre. Après quelques années à mon compte, j’ai monté mon équipe et on est désormais une petit équipe et une vraie entreprise pour aider les gens à mieux vivre avec leur créativité. Au départ, c’était pour qu’ils reconnectent avec leur créativité via l’aquarelle moderne et puis aujourd’hui, pour vivre de leur passion.

Quel est ton métier aujourd’hui et en quoi consiste-t-il ? Enfin.. devrais-je dire TES métiers, non ?

Alors aujourd’hui, je suis la fondatrice de Tribulations de Marie donc mon métier ça consiste à coordonner finalement tous les projets qu’on mène au sein de l’entreprise. J’ai un rôle en gros de “PDG”, c’est un peu un grand mot pour une entreprise où on n’est pas nombreux mais voilà, je gère tous les projets qu’on lance, je dois définir la vision de l’entreprise, définir là où l’on va. Je crée le contenu gratuit et payant aussi. Je me fais aider par mon équipe mais en majorité, c’est moi qui le crée. Et notre objectif, c’est de développer notre entreprise, développer nos produits payants, développer nos contenus gratuits pour nous faire connaitre et pour aider plus de personnes tout simplement. Donc mon métier est très varié. Il y a vraiment chaque jour des activités variées en fonction de ce sur quoi on travaille.

Quel a été le (ou les) « déclic’ (ou les choses de la vie) qui a fait que tu as osé aller vers ton/tes rêve(s) ?

C’était un mélange de différentes choses. On va dire que principalement c’était le fait de faire un métier (donc celui d’ingénieure dans les énergies renouvelables) où je manquais de sens, je n’avais pas l’impression d’avoir un impact, je m’ennuyais, je n’avais pas beaucoup de temps pour moi et voilà… J’avais à côté de ce métier développé depuis plusieurs années déjà une présence en ligne avec mon blog qui existait avant que j’entreprenne et ce blog prenait de l’envergure on va dire et ç’a été un déclic aussi de voir ce blog prendre cette ampleur, attirer de plus en plus d’audience et également d’opportunités. Pendant plusieurs années, j’ai fait les deux en même temps. Avant de me lancer à temps plein en 2017, j’ai fait une année où le week-end et le soir, je faisais des petites missions de freelance, je testais le terrain.

Donc le déclic, ç’a été finalement quand j’ai réussi à faire suffisamment de missions en freelance pour me sécuriser un petit peu, pour me dire que ça pouvait fonctionner. Et ç’a été aussi quand j’ai eu des propositions de maisons d’édition qui m’ont proposé d’écrire des livres sur l’aquarelle moderne sachant qu’en 2017, il n’y avait pas encore vraiment de livres sur les fleurs à l’aquarelle avec une autrice française sur le marché donc ç’a été un peu le déclic qui a fait que je me suis dit “Je me donne un an et j’essaie de créer ce livre et de créer un cours vidéo” parce que c’est ce que j’avais envie de faire. J’avais envie d’essayer de faire ce format.

Ce sont ces différents déclics qui m’ont poussée. Je pense que ce qui est important à retenir, c’est cette phase où j’ai fait les deux, où j’ai fait à la fois auto entrepreneure et mon métier. Il ne faut pas croire que la transition que j’ai faite s’est faite vraiment instantanément et que d’un coup j’ai décidé de changer de vie. Ç’a été l’aboutissement de plusieurs années de construction d’une audience et ensuite d’un an de tests un peu plus pros. Voilà, ce n’est pas juste ce moment de démission.

J’imagine que tout n’a pas été simple et que tu as rencontré quelques difficultés sur le chemin… Accepterais-tu d’en parler un peu ou de nous donner un exemple ? 

Il y a eu beaucoup de difficultés sur le chemin avec beaucoup de moments de joie évidemment aussi. Ça dépend beaucoup des phases de l’entreprise. Les difficultés au début, c’était plus oser me lancer, préparer le terrain alors que je faisais deux métiers donc je faisais mon métier à temps plein et je faisais à côté ce hobby on va dire que je considérais de plus en plus comme pro. C’était une première difficultés de réussir à concilier les deux. Il a fallu que je gère mon temps le mieux possible pour réussir à être la plus productive possible.

La première année, ç’a été de réussir à activer des leviers que je ne connaissais pas comme par exemple le marketing, la vente, me faire connaître, la communication… Tout ça, moi ce n’est pas forcément mes études. Je n’avais pas forcément trop de connaissances donc il a quand même fallu me former sur ces sujets pour réussir à faire connaître mes cours vidéos, pour faire connaître mon produit, bien décrire mon produit, utiliser du marketing pour vendre mon produit. Voilà, ça ne suffit pas de créer un produit et de prier pour qu’Internet le découvre. Faire toutes ces actions là autour, ça était un défi la première année.

Après, au fil de temps, ç’a été plus des défis comme : “Comment renforcer l’entreprise ?”, “Comment réussir à monter une équipe ?”… ç’a été un des plus grands défis que j’ai rencontré de passer de toute seule à une équipe, de travailler avec d’autres personnes, de réussir à se structurer. Tout ça, ça a pris beaucoup de temps. Après il y a eu aussi des problèmes plus mentaux comme par exemple, affronter ses peurs, affronter des personnes déçues, du moins le regard de ces personnes ou le jugement de ces personnes qui n’est pas forcément à remettre en question notre travail mais en tous cas il faut y faire face. Il y aussi par exemple, dépasser ses propres plafonds de verre quand on atteint certains objectifs : est-ce qu’on peut faire mieux, est-ce qu’au contraire, ça ne sert à rien de toujours viser plus.. Voilà, tous ces questionnements qui sont plus de l’ordre du mindset et des phases importantes pour moi.

Il y a eu également et plus récemment, comment vraiment suivre ce qui nous fait vibrer et ne pas faire une entreprise basée sur une ancienne passion. C’est important en tant que marque personnelle, en tant que marque incarnée, je pense en tout cas pour rester dans le long terme, de constamment rester aligné avec ce qui nous fait vibrer. C’était le défi, la difficulté de ces derniers mois de réussir à pivoter et de prendre cette décision là.

As-tu un ou plusieurs conseils à donner à quelqu’un qui n’ose pas encore dire oui à ses rêves ? 

En fait dire oui à ses rêves, pour moi, c’est en plusieurs étapes et c’est trompeur de penser que d’un coup on dit oui à ses rêves et avant on disait non. Pour moi, il faut réussir à se dire “Si je veux que mon rêve se concrétise, je ne peux pas ne rien faire et espérer que d’un coup, en un claquement de doigts, le rêve est là”. Ce qu’il faut, c’est mettre des briques en place pendant des mois, des années jusqu’à ce que ces briques là deviennent finalement le rêve.

Donc je dirai à ces personnes de vraiment commencer à faire les deux en même temps, commencer à explorer et à structurer un petit peu un projet passion à côté de son travail même si ça prend du temps, même si ça prend de l’énergie. Parce que si on n’a pas cette énergie, on n’a pas cette motivation, c’est un signe que ce sera compliqué plus tard de réussir à aire fructifier son projet. C’est compliqué au début quand il faut faire les deux, ça demande du temps et de l’énergie mais après faire fructifier une entreprise dans le temps, ça demande aussi beaucoup de temps, de ressources, d’énergie. Donc si au début, on arrive à se booster, à se motiver pour faire ce boulot là, s’organiser pour réussir à faire les deux où on va mettre des briques en place, où on va commencer à réfléchir à son projet, le structurer de plus en plus, commencer à construire une audience, commencer à construire des produits, etc… Si on arrive à le faire en même temps que son travail, c’est un bon signe que, petit à petit, le projet va se concrétiser.

Ce qui est compliqué pour ces personnes souvent qui veulent se lancer, c’est que quand on a un rêve, on a envie que le rêve arrive tout de suite, on a envie que ce soit immédiat parce que souvent on est fatigué de son boulot et on a envie que ça change sauf que ça ne marche pas comme ça. Ça prend du temps et donc il faut accepter qu’on fait tout ça sans savoir si ça va vraiment fonctionner ou pas. Mais on le fait parce qu’on aime tellement ça qu’on envie de continuer peu importe, même si ça ne fonctionne pas, ça aura été un projet passion qui nous aura plu dans tous les cas. Donc je dirai qu’il faut vraiment se mettre dans cet état d’esprit là : Ne pas attendre que le rêve arrive en un claquement de doigts, ne pas non plus être pressé que le rêve arrive en un claquement de doigts et mettre ses briques en place petit à petit.

Es-tu heureuse aujourd’hui d’avoir fait le pas et d’avoir osé ? 

Oui bien sûr ! Je suis super heureuse aujourd’hui principalement parce que, au-delà de faire un métier qui me plait, j’ai une vie on va dire sur mesure qui correspond à mes besoins et à mes envies à savoir : travailler où je veux quand je veux, selon mon rythme, avec mon mari. C’est vraiment une liberté qui est extrêmement appréciable à mes yeux en tous cas, en plus d’avoir aussi la possibilité, financièrement, de ne pas être trop sous pression. Ça a pris du temps d ‘en arriver là mais je suis super heureuse d’avoir franchi le pas et d’avoir osé donc je ne peux que recommander aux personnes qui veulent vivre de leur passion de commencer petit à petit à avancer vers leur projet.

Mille mercis à Marie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et d’être si inspirante ! Beau chemin à toi !

Retrouvez Marie sur son Instagram et son site Internet

Comments

  • 17/05/2023
    reply
    Marie

    Merci de m’avoir interviewée Léa <3 et merci pour ton illustration ! J'espère que ça pourra aider . A bientôt ! Marie

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