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Inktober : ça commence !

Souvent, on me demande comment je fais pour garder le sourire alors qu’après avoir connu presque 20 années d’anorexie mentale (dont 10 très graves), pendant lesquelles j’ai frôlé la mort de (trop) nombreuses fois, je suis retombée gravement malade. Une maladie m’ayant à nouveau fait frôler la mort mais qui m’a aussi amenée son lot de douleurs, un fauteuil roulant et une perte d’autonomie. Le tout en ne me laissant qu’un an entre les deux.

J’ai guéri des troubles alimentaires à 25 ans. Âge auquel j’ai (re)découvert la Vie. Je l’ai prise à bras le corps. Je l’ai aimée. Je l’ai chérie.

Je me suis pris de plein fouet le handicap à 26 ans. En 4 mois, j’ai perdu toute autonomie, j’ai rien compris.

Mais cette fois-ci, il y a trois choses que la maladie ne m’a plu jamais enlevé contrairement aux années précédentes : ma foi, mon espérance et mon sourire. Vous avez la réponse à la question.

Comment vous raconter que ma foi est mon pilier, mon roc, ma forteresse ? Je ne vous oblige pas à y croire mais c’est ma réalité à moi. Celle qui fait que je suis une réelle amoureuse de la vie et ce de plus en plus. Malgré les maladies et toutes les souffrances qui y sont liées. Plus ou moins visibles. Plus ou moins profondes. Et je ne veux plus le cacher. Non seulement je veux le vivre mais je veux aussi en parler. A ma manière. Parfois discrètement. D’autres moins. C’est un trésor que je veux partager avec vous et j’ai senti que, cette année, l’Inktober (à ma sauce) était une bonne occasion.

Qu’est-ce que l’Inktober ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, l’Inktober est un challenge annuel lancé en 2009 par Jake Parker et qui rassemble bon nombre d’illustrateurs à travers le monde pendant tout le mois d’octobre. Le principe ? 1 liste, 31 mots, 1 dessin par jour à l’encre. Depuis toutes ces années, les règles se sont assouplies. Chaque année, il y a une liste officielle et puis beaucoup de listes parallèles créées par divers illustrateurs. Aujourd’hui, toutes les techniques se retrouvent et se croisent pendant l’Inktober : encre, aquarelle, gouache, digital, crayons de couleurs, etc…. Il n’y a plus vraiment de limites. Et étant donné que c’est un challenge assez lourd et très chronophage, certaines listes proposent moins de mots pour avoir des temps de pause dans le mois.

Pour ma part, c’est la première fois que je participe à ce challenge et à la base ce n’était pas prévu. Mais il y a quelques semaines m’ait venu une idée et avant même que je me dise pourquoi pas, cette idée est devenue une évidence. Comme un appel. Je ne sais même pas trop comment ça s’est fait à vrai dire. Alors je me suis dis « ok mais je l’adapte et le fais à ma sauce, sinon je ne tiendrai pas le rythme ». Donc laissez-moi vous expliquer.

Mon Inktober 2021

J’ai envie de vous faire découvrir ou redécouvrir 31 saints, bienheureux, témoins d’hier et d’aujourd’hui ayant connu la maladie et/ou la mission. Pourquoi ces deux thèmes précisément ? Je vous raconte juste après mais je finis sur le principe de mon Inktober.

Donc… 31 figures missionnaires et/ou ayant traversé la maladie.

  • 1 illustration par jour + 1 article de blog pour vous faire un bref résumé de leur vie (et peut-être vous donner envie d’aller plus loin).
  • 1 doux mélange entre aquarelle, encre, crayon à papier et digital. Mélange entre portrait et nature.

Du 1er octobre au 31 octobre et plus si affinités ! Je ferai en fonction de mon énergie et je ne me mets pas de pression donc si je ne vous poste pas tout en octobre, on débordera sur novembre. Si un jour saute, ne vous inquiétez pas, la suite arrivera dans les jours qui suivent. Je dois juste m’adapter à ma santé, mon corps et les douleurs.

C’est la raison pour laquelle je ne veux suivre aucune liste et que je n’ai pas partagé la mienne avant. Je me connais : je l’aurai fait, je me serai mis une pression de dingue pour tenir le rythme et je m’en serai voulu de ne pas y arriver.

Et donc, pourquoi la maladie et la mission en particulier ?

En fait, ça s’est imposé de soi-même et en y réfléchissant bien, c’était une évidence avant même que j’y pense. La maladie, je pense que je n’ai pas besoin de vous faire de dessin… Et pour ceux qui n’ont pas suivi, je vous fait un bref résumé : j’ai 29 ans et mes années sans maladie se comptent presque sur les doigts d’une main pour moi.

Quant à la mission, et bien… c’est toute ma vie. La mission m’appelle depuis toute petite et j’ai mis mes premiers mots dessus alors que je n’avais que 10 ans. Un soir, un des amis médecins de ma mère qui partait régulièrement en mission humanitaire à Madagascar m’a prise sur ses genoux avec les albums photos de ses missions. Pendant toute la soirée, il m’a raconté l’histoire de chacun de ces visages. Ces hommes, ces femmes, ces enfants. Ces regards. Ces vies bouleversées, pauvres, difficiles.

En partant, je l’ai regardé ainsi que ma mère et du haut de mes trois pommes, je leur ai dit : « C’est là-bas que je partirai la première fois ! ». L’aplomb dont j’ai fait preuve ce soir là a surpris tout le monde. Ce n’était plus la petite Léa réservée qu’ils avaient devant eux, celle qui ne parle que très peu, qui observe beaucoup, mais qui reste dans son coin la plupart du temps. Ils avaient devant eux une petite fille sûre d’elle face à qui on ne pouvait rien répondre. Ils ne m’ont pas forcément cru en se disant que ça me passerait.

Ça ne m’est jamais passé. Cette idée m’a aidée à traverser ces longues années d’anorexie mentale. J’ai fêté mes 26 ans à Madagascar, en mission humanitaire. Et pour une des premières fois de ma vie, je me suis sentie pleinement à ma place.

Mais pourquoi des Saints, Bienheureux et Témoins ?

La mission m’a aidée à traverser ces longues années de traversée du désert mais elle n’a pas été la seule. La foi était là, même si, parfois, la flamme vacillait. Et les saints, bienheureux et témoins étaient là également. Ces figures que je connaissais plus ou moins sont devenus des guides, des amis, des lumières sur mon chemin le jour où j’ai compris qu’ils n’avaient rien de plus que vous et moi à la base. Alors si, eux, l’ont fait, pourquoi pas nous ?

Alors tout ça mis bout à bout, vous comprenez sûrement mieux pourquoi ce choix pour mon Inktober 2021 a été une évidence pour moi. D’autant plus que la mission est toujours là, au fond de mon cœur (j’ai des projets un peu fous par rapport à ça). Et alors que la maladie s’est aggravée cet été, que beaucoup de questions sont en suspens, cet appel à la mission et au témoignage grandit et s’enflamme de jour en jour.

Vous pourrez retrouver toutes les publications de l’Inktober par ici.

A demain pour la première publication de cet Inktober et pour la découverte de la première figure !

Avec douceur et amour,

Léa

PS : Je n’abandonne pas les fleurs et la nature pendant un mois, ne vous inquiétez pas, vous n’allez pas être en reste de ce côté 🤫

PPS : N’hésitez pas à me suivre dans ce challenge, à partager mes post sur les réseaux sociaux et en parler autour de vous si ça peut intéresser quelqu’un. Je partagerai également sur Instagram et Facebook.

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Comments

  • 30/09/2021
    reply
    Valérie

    Léa ma douce
    Comme à chaque lecture de ton blog je me prends dans le coeur un flot d’émotions. Ta force ton amour de la vie sont des étincelles d’espérance et ta foi transparaît dans tes mots. J’ai hâte de voir tes créations et d’en savoir plus. Merci beaucoup pour l’amour partagé.

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