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#5 Daphné – Le carnet d’une couturière

Parfois la vie nous met sur des chemins inattendus. Daphné crée des capes pour les femmes alors que ce n’était pas du tout son rêve à la base.

Aujourd’hui, je suis ravie de vous partager la cinquième interview du blog. Ces interviews ont pour but d’aller à la rencontre des gens qui ont suivi leurs rêves même si ça parait, parfois, complètement fou. Rêves professionnels, personnels, familiaux… peu importe. Ces personnes ont décidé d’être heureuse et de s’en donner les moyens. Avec leurs témoignages, j’aimerais vous montrer que c’est possible. Je ne dis pas que c’est simple, loin de là. Mais possible, oui.

Daphné est couturière et à créer la marque “Le carnet d’une couturière”.

Peux-tu te présenter ?

Bonjour, moi je m’appelle Daphné Livet, j’ai bientôt 24 ans. Je fais de la couture par passion. J’aime imaginer et assembler des lainages, créer quelque chose de nouveau. J’aime le fait d’être maitresse de ses projets.


Quel est ton parcours ?

La couture a été un projet, le point de départ d’une entreprise mais ce n’est pas du tout mon secteur d’activité de prédilection de base. Moi j’ai une formation en marketing. J’ai un master 2 marketing digital et business donc rien à voir avec la couture ! Et je n’ai pas de formation au préalable en couture, j’ai fait un bac S et j’ai directement enchainé en supérieur.


Et quel est ton métier aujourd’hui et en quoi consiste-t-il ?

Aujourd’hui, je suis entrepeneuse. J’ai fondé le carnet d’une couturière qui est une marque de vêtements sur mesure et uniques. Je fais uniquement de la cape donc j’habille la femme pour l’hiver. En tant qu’entrepreneuse, je suis un peu tout. Je suis couturière, vidéaste, photographe, communicante, marketeuse, comptable, logitisticienne, testeuse produit… bref toutes les facettes d’une entreprise donc ça fait beaucoup de choses !

Quel a été le (ou les) « déclic’ (ou les choses de la vie) qui a fait que tu as osé aller vers ton/tes rêve(s) ?

Alors en fait, ce n’était pas du tout mon rêve ! Moi, mon rêve ce n’était pas de coudre. Je n’avais pas de rêve particulier, juste envie de faire un métier qui me plaisait. Donc en fait, j’étais en études, j’allais être vouée à faire de la communication, du marketing en agence. C’est ce que je prévoyais. Je regardais quelles genre d’agences je souhaitais intégrer à Paris, à Lyon et puis il se trouve que dans ma vie perso, j’ai fait une cape pour une amie et que j’ai bien aimé faire cette cape. Et surtout, j’ai eu cette poussée d’adrénaline, de bonheur quand l’amie à qui j’ai fait cette cape était super contente, elle lui allait trop bien, elle adorait ce que je lui avais fait. Et la satisfaction d’avoir fait quelque chose qui avait plu, qui correspondait à la demande, à l’envie m’a donné envie de continuer, d’en faire d’autres. Donc après, grâce au bouche à oreille, des amie d’amies m’ont contactée pour faire des capes et là où je prenais le plus de plaisir, c’était quand on choisissait les lainages ensemble, les boutons qui allaient avec en fonction de la cliente, en fonction de son caractère, des ses habitudes vestimentaires, de ce qu’elle aime faire dans la vie, du personnage que j’avais en face de moi. donc ça était un peu ça le déclic : faire plaisir par mes créations et aussi de rendre belle.

En fait, j’ai fait des capes qu’à 3 amies donc finalement pas tant que ça. et c’était toujours très particulier de faire des capes pour des gens que je connaissais. Et pour une amie, j’ai eu son retour “Mais Daphné, tu ne te rends pas compte, je me sens belle, je me sens femme avec cette cape. Et moi qui ai un peu des soucis avec l’image que je renvoie, je me trouve pas très féminine, etc… ça me fait énormément de bien de porter ta cape.” Du coup, ça m’a fait plaisir et ça était aussi un des déclics.

J’imagine que tout n’a pas été simple et que tu as rencontré quelques difficultés sur le chemin… Accepterais-tu d’en parler un peu ou de nous donner un exemple ?

Donc faire de la couture, ce n’était pas du tout mon rêve de base. Je me suis juste embarquée dans cette aventure et j’ai tout de suite pris goût à l’entrepreneuriat, monter un projet toute seule de A à Z, de ne pas trop se poser de questions, foncer, voir comment ça marche, se tromper, recommencer, faire des grosses bêtises, perdre beaucoup de sous, en regagner ensuite beaucoup. C’est vraiment les montagnes russes l’entrepreneuriat. Rien est stable, rien est fixe. On n’a pas un salaire fixe sécurisant qui nous permet de vivre toujours la même vie on va dire. Typiquement un bon mois de décembre, j’ai l’impression que l’entreprise va décoller, que ça a super bien fonctionné, etc parce que j’ai fait un gros chiffre d’affaire mais ensuite le mois de janvier, il n’y a plus rien. Donc c’est très aléatoire. C’est aussi ça, un peu, qu’est sympa : l’adrénaline de “qu’est-ce qui va m’arriver demain ?” et puis aussi le fait que la réussite de l’entreprise, du projet dépend énormément de soi, de son investissement, de sa motivation, de son travail donc en fait on ne peut pas se dire “Bon cette semaine, je suis un peu malade, je ne vais pas travailler ou je vais me mettre en arrêt maladie”. On peut se mettre en arrêt maladie mais on se le demande à soi-même quoi !

As-tu un ou plusieurs conseils à donner à quelqu’un qui n’ose pas encore dire oui à ses rêves ?

Je n’ai pas de conseils à donner dans le sens “dire oui à ses rêves, etc…” en fait la vie, elle est plus concrète. Après, ça dépend aussi des caractères des gens. c’est sûr qu’une introvertie ou une extravertie ne va pas réagir à un lancement de projet ou à une réalisation de rêve comme tu dis de la même façon. Mais pour moi, j’ai plus le mantra : “Tu n’as rien à perdre donc essaye, tu verras et au pire si tu te trompes, c’est pas grave ! Tu changes de projet ou tu changes de voie mais dans tous les cas, ça t’apporteras quelque chose.” J’ai fait 5 ans d’études en marketing pour au final monter une boîte, ça n’a à la fois rien à voir et à la fois tout à voir parce que le marketing et la communication m’aide pour monter ma boîte mais d’un autre côté monter une boîte, il n’y a pas vraiment d’école pour faire ça. Alors si, il y a des licences et des masters entrepreneuriat qui sont très bien mais le temps qu’on n’a pas les mains dans le cambouis, on ne peut pas trop savoir. Donc il faut oser, il faut se lancer, il ne faut pas avoir peur.

Mille mercis à Daphné d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et d’être si inspirante ! Beau chemin à toi !

Retrouvez Daphné sur son Instagram et son site internet :

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