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Tout va lentement et c’est bien

Ce n’est plus un scoop : je suis malade et handicapée et par conséquent, tout va beaucoup plus lentement que ce que j’aimerais et que la « normale ». Mais ne serait-ce pas pour un bien ? Ne pourrais-je pas en faire une force ?

1. Un mal pour un bien

Quand je suis tombée gravement malade il y a trois ans et demi, tous mes projets se sont effondrés. J’ai dû tout abandonner et je peux vous dire que ce fut très difficile. J’ai mis un peu de temps à l’accepter.

Finalement, c’est grâce à tout cet effondrement que je fais le métier de mes rêves aujourd’hui. Le métier d’illustratrice et de créatrice de papeterie me passionne. Or, sans cet épisode dramatique de ma vie, je suis à peu près certaine que je n’aurais jamais osé passer le pas de l’entrepreneuriat et je me serais enfermée dans un travail de salarié. Salariat que je savais non fait pour moi.

La maladie et le handicap ont été compliqués à accepter, d’autant qu’on a mis longtemps à savoir exactement ce que j’avais (et on ne sait pas encore tout) et que ma parole a été de trop nombreuses fois remise en cause. Certes, tout ce que la maladie et le handicap engendre fait que tous mes projets prennent beaucoup de temps. Je suis souvent obligée de repousser des projets qui me font rêver. Je dois toujours calculer et faire attention à mon énergie pour ne pas faire plonger ma santé et pouvoir continuer à naviguer dans ce métier encore longtemps. Mais une chose est sûre : l’entrepreneuriat et l’illustration ont été une vraie libération. A beaucoup de niveaux. Et surtout la clé de mon bonheur et de mon épanouissement professionnel malgré tout.

2. En faire une force

Je ne vous le cache pas, ce genre de séisme dans une vie est un vrai cataclysme. Mais après avoir connu près de 20 d’anorexie mentale, suivi un an après du déclenchement de plusieurs maladies et du handicap, je peux vous assurer que tout cela donne une sacrée force.

En effet, je suis persuadée que sans tout cela et sans toutes ces épreuves, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui. Et surtout, je ne serai pas si résiliente. 

Ralentir le rythme pour prendre soin de moi et de ma santé a fini par devenir un choix mais avant tout, ce fut une nécessité. Sans tout ce temps et cette lenteur, je n’aurais jamais tenu le coup et mon entreprise ne serait plus là un an et demi après son lancement.

Alors, il est certain que cette lenteur est parfois frustrante mais elle est si bénéfique. Elle me laisse le temps de mûrir mes projets. Elle m’a appris à lâcher prise et ainsi à naviguer dans le monde de l’entrepreneuriat et de la création sans trop de stress. Enfin, elle me permet d’aller au bout de mes projets sans avoir à tout bâcler ou tout abandonner sous le coup de trop de pression, de stress ou que sais-je encore.

Aujourd’hui, je sais que mon histoire avec la maladie et le handicap est autant ma faiblesse que ma force. Je ne vois plus du tout la vie de la même façon, je suis devenue très résiliente. Je m’adapte de plus en plus facilement. Tant de choses qui me servent énormément dans mon métier. Tout cela, je l’ai appris en prenant le temps. En acceptant de laisser le temps au temps. En arrêtant de m’auto flageller parce que ça ne va pas assez vite, que je mets deux ans à sortir un projet que d’autres mettent 6 mois à sortir et en essayant de moins me comparer. Enfin, en trouvant les avantages au milieu de toute cette lenteur.

Tout va lentement. Dans ma vie perso. Dans ma vie pro. Mes projets. Le développement de mon entreprise. Et c’est bien. C’est un chemin. Un processus. Ça me fait grandir. Évoluer. Oui, avec moi, tout va lentement et c’est bien ! Maintenant je chéris ce temps et j’aime de plus en plus profondément ce processus.

Rêvez, créez et aimez !

« La vie est précieuse, soigne-la bien […] La vie est une promesse, tiens-là. […] La vie est un combat, accepte-le […] La vie est bonheur, mérite-le. »
Mère Teresa

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